mardi 28 octobre 2008

Droit !

Vous savez quoi ? Je fais de l'eczéma et je mange du chocolat.
Mais pourquoi ? J'ai tout pour être heureuse : un appart sympa, une gamine qui n'est pas là, un amoureux aaaah...
Et puis non, y a quelque chose qui cloche. Et cette cloche, ce bourdon, cette grosse Bertha, c'est LA FAC DE DROIT. Ces mots me font frémir rien qu'en les écrivant, brrrr ! A moins que ce ne soit le ventilateur sous le clavier.
Bref.

Retraçons le parcours :
Mi-mai, demande d'inscription en droit. Ce n'est pas ma fac d'origine, il faut faire un dossier de transfert ; on est raciste, dans les facs parisiennes. J'échappe de justesse à l'écueil transfert total/transfert partiel, parce que oui madame, si vous faites un double cursus où vous restez dans votre fac d'origine pour l'un des cursus, il faut faire un demi-transfert, vous comprenez ?
Et puis comme je rentre en L2 directement, il faut faire un dossier d'équivalence, avec lettre de motivation à monsieur-le-doyen-de-Paris-I-qui-ne-la-lira-jamais-mais-faut-faire-semblant-de-lui-demander-son-accord. La chose est faite, j'attends.

Juin : J'attends.
Je sers des glaces.
Je stagie au MNC de Sèvres.

Juillet : J'attends.
Je sers des glaces.
Je bois des verres.
Je pique-nique sur le Pont des Arts.

Août : Je bois des verres.
Je sers des glaces.
Je rencontre un magicien.
Je sers des glaces.
Je bois des verres.

Septembre : Je last-pique-nique sur le pont des arts.
Je sers TOUJOURS ces p****n de glaces.

Ma boîte aux lettres hurle famine, donc je téléphone. Et tombe sur un répondeur qui, lui, fait un coma messagique.

Plus tard : Ma boîte aux lettres bat la Somalie, donc je me déplace. Ah mais non madame, la commission d'équivalence ne s'est pas encore penchée sur les dossiers. Comment ça, on est le 5 septembre ? Et alors, il faut nous laisser le temps de revnenir de vacances et de boire le café, madame.

Encore plus tard : ma boîte aux lettres m'a laissé un testament, donc je me re-déplace. Oui, madame, la commission est passée. Oui, c'est tout. Vous êtes pressée de rentrer en cours ou quoi ?

Encore encore plus tard : Ah mais on vous a envoyé un courrier, madame, vous êtes acceptée, vous ne le saviez pas ? Attendez le courrier, madame.

Toujours plus tard : Vous n'avez pas reçu le courrier ? Ah, pourtant il indiquait que vous étiez convoquée ce matin à 11H. Oui, il est 13h, c'est dommage. Mais de toute façon, nous on ne s'en occupe plus, il faut aller à Panthéon.

Un peu plus tard : On vous a fait une dérogation pour que vous alliez vous inscrire demain entre 9h et 11h30. Vous gardez une enfant ? Bah emmenez-la avec vous ça lui fera une promenade. Et oui, à Tolbiac. Me demandez pas pourquoi on a 25 centres, madame ; pour ce que j'en sais, moi !

Plus tard : Vous êtes inscrite administrativement (bravo ! vous gagnez 3 600 points bonus ! next level). Les inscriptions pédagogiques ? Ouhla, ça on ne s'en occupe pas, il faut retourner voir à Saint-Hippolyte, madame. Non, on n'a pas de brochure des enseignements. On est in, on a tout sur internet, même si le site est illisible. Fouinez donc !

Octobre : Vous suivez les cours sans être inscrite pédagogiquement ? Il faut vous inscrire. Mais d'abord il me faut le papier confirmant l'équivalence. Ah, vous ne vous promenez pas avec ce papier constamment sur vous ? Voilà qui est étrange... Revenez avec et on verra.
*tilt* ce papier, c'est précisément celui que je n'ai jamais reçu...

Résultats :
1- je ne peux pas m'inscrire aux cours de droit de Paris I puisque je n'ai pas le papier confirmant l'équivalence
2- mon portable goûte aux joies du hors-forfait
3- mon vélo est dégonflé
4- mes nerfs ont la tête d'une pelote de laine post-attaque de Zora le chat
5- mes paquets de clopes me font le coup du "y en a déjà plus !"
6- mon eczéma chéri is back on stage
7- mon pèse-personne me fait la gu***e

Le monde tourne à l'envers, y a plus de saisons ma bonne dame : on empêche les étudiants d'étudier...

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