vendredi 24 octobre 2008

Surprise !

Le leçon du jour portera sur le phénomène de surprise.
Et puis comme cela fait longtemps que je n'ai pas écrit avec mes petits doigts, il fallait bien trouver un sujet surprenant...


La surprise est une chose ardue à gérer.
D'une part, la surprise fait plaisir, tant à celui qui la fomente qu'à celle (bin oui, je parle de moi, tiens) qui la reçoit.
Toutefois, il est une différence notoire : selon la personne qui crée la surprise, cette dernière peut être le fruit de la spontanéité ou d'un creusot de tête (en fonte) assez poussé. Comprenez : ou bien la surprise est née d'un coup de tête, d'une irréflexion qui, par là, augmente le plaisir de la destinataire, et par conséquent la surprise est totale. Ou bien, la surprise est réfléchie, tournée et retournée, calculée, et par conséquent est totale aussi, puisque le destinataire ne sait pas quels méandres neuronaux (pour le cas où le specimen en question est doté d'un cerveau correctement pourvu en synapses) ladite surprise a traversés avant que de naître.
D'autre part, la surprise a ceci de compliqué qu'elle doit rester une surprise. Parce qu'une surprise découverte n'est plus une surprise, puisque, chose peu surprenante, le destinataire n'est pas surpris quand on lui fait la surprise (le premier qui me reproche de faire une phrase redondante, je le pends par les pieds à mon pigeonnier).
Evidemment, vous me direz qu'il est des personnes avec du flair ; des personnes qui, intuitivement, savent qu'une surprise va arriver. Certes. Il est aussi des personnes, plus précisément de sexe féminin, coiffées d'un béret et au bras gauche greffé d'un sac MaryPoppins, qui, elles, ne flairent rien du tout. Pour le coup, il est plutôt facile de les surprendre ; encore faut-il avoir la spontanéité que requiert l'art de la surprise, et c'est là que réside le plaisir de recevoir ladite surprise.

Attention, toutefois, à ne pas mésestimer les personnes incapables de faire des surprises elles-mêmes alors qu'elles adorent en recevoir. En effet, si du côté de ces personnes-là les surprises ne fonctionnent pas, c'est surtout parce qu'elles ont en face d'elles un personnage trop surprenant. Donc, c'est pas d'ma fôte. Et comme - x - = + (cf. vos cours de maths de 4ème, ceux où on faisait du lancer de cochons Kinder à coups de règle), et bien surprise x surprise = pas de surprise. Si l'on en revient à nos mouflons, cela veut simplement dire que quand je fomente une surprise à mon surprenant amoureux, ma surprise tombe systématiquement à l'eau parce qu'entre-temps, lui m'aura fait une surprise. En gros, la surprise est neutralisée par une autre surprise, et pour le coup, c'est aussi dur à digérer qu'une choucroute sans citrate de bétaïne.
Voilà qui n'est pas bien grave, me direz-vous : c'est l'intention qui compte... Oui, enfin la dernière fois que je me suis dit cela, c'est quand ma grand-mère m'a offert une poupée pour mes 20 ans.

Mais plutôt que de gloser sur la psychologie humaine génératrice de surprise, Buffonisons-nous et classifions les surprises.
Il y a les surprises qui font boum dans le coeur sans besoin d'invoquer Oldelaf, telle la rose rouge ou l'apparition inopinée (et OhMonDieu mais j'étais pas coiffée aujourd'hui, ferme les yeux !).
Il y a les surprises qui surprennent même le sujet surprenateur (on finit par avoir l'habitude de mes néologismes), tels les gnocchi au gorgonzola ou Prodigy.
Et puis il y a les mauvaises surprises, comme le CCP qui vous dit d'aller vous faire cuire un oeuf chez André, ou le talon qui se coince dans une grille du métro pile le soir où l'on ne voulait pas se coller l'affiche.

Après, il y a les appareils qui fonctionnent sur prise, les prises sûres en escalade, les multiprises antifoudre, et les entreprises. Mais enfin quelque chose me dit que vous ne prisez pas tellement ce genre de dissertation.

1 commentaire:

  1. Merci pour ton com! sa fé toujours plaisir ^^
    Ton blog est dans mes favoris aussi! Donc j'attends impatiemment tes prochains posts!
    Ket

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